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 Souvenirs éphémères | Libre

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AuteurMessage
Mei Aoki
Visiteur
Mei Aoki


GENDER : Féminin
NOMBRE DE MESSAGES : 9
DATE DE NAISSANCE : 16/10/1990
AGE : 33

AGE DU PERSONNAGE : 19
EMPLOI DU PERSONNAGE : Novice Carmélite
Balance

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MessageSujet: Souvenirs éphémères | Libre   Souvenirs éphémères | Libre EmptySam 21 Nov - 22:42

Il faisait froid, froid comme la mort, image d'une aurore déjà mort-née qui étends les branches de ses arbres brisés en un tunnel vouté menant au sommeil. Cela, elle le sentait, comme elle sentait la brise glaciale sur son corps faible à peine éveillé, et qu'à ses oreilles arrivait un crissement désagréable provoqué par ses doigts serrés sur une feuille morte. Tremblante, Mei laissa s'ouvrir son regard mordoré sur le dessin à peine esquissé de la forêt aux alentours, couchée sur un tapis d'automne qui n'avait rien à envier au désespoir fané qui fit mine de l'envahir durant les premiers instants. Petite créature fragile perdue dans un monde qu'elle ne reconnaissait pas, l'asiatique se recroquevilla après s'être assise, laissant ses yeux voler sur les arbres dégarnis qui envahissaient l'horizon à perte de vue.

Où suis-je ? Comment suis-je arrivée ici ?

L'innocente se mordilla sensuellement la lèvre inférieure, plissant ses yeux félins pour tenter d'apercevoir quelque chose à travers les branchages. Mais il n'y avait rien, définitivement, ni un chat pour se promener, ni un bruit pour la ramener à la réalité de la vie. Ainsi donc croisa-t-elle les bras dans une réaction puérile visant à se protéger de ce qui lui faisait face, son esprit vagabondant à l'orée des idées qui lui chuchotaient qu'ainsi était peut-être la mort.

Mon Seigneur, la porte de Saint Pierre a-t-elle disparu, votre main ne se tend-t-elle plus vers vos pauvres agneaux ? Est-elle arrivée, l'heure du jugement dernier que tant attendent depuis des années ? Je vous en prie, je vous en supplie, entendez les suppliques de votre servante...

Il n'était pas là, et nulle silhouette ne se dessinait dans les bois pour annoncer l'arrivée d'un ange salvateur. Qui était-elle pour espérer avec tant de candeur que le Seigneur lui accorde une attention qu'elle ne méritait pas ? Elle, pauvre pécheresse que la mémoire fuyait pour une obscure raison que son esprit ne parvenait pas à cerner. Toujours aussi démunie, la japonaise se releva maladroitement, replaçant d'un mouvement rapide l'épaisse et longue robe noire qu'elle portait - Déchirée à maints endroits, comme par des griffes dont elle ne se rappelait pas. Un long frisson caressa l'échine de la jeune femme tandis qu'elle constatait son état tout en passant le bout de ses doigts froids dans sa longue chevelure d'ébène. Rien ne la ramenait à son passé, et pourtant elle savait encore tant de choses ! L'église, les Soeurs, son rêve d'un jour pouvoir prononcer ces vœux, ces orgueilleux désirs que l'Apocalypse lui avait arraché, à elle qui ne voulait rien d'autre sinon la paix d'une vie entièrement destinée à Dieu, dans le silence d'une réclusion volontaire. Effrayée par le moindre bruit, la brune sursauta violemment au craquement d'une branche secouée par le vent et se retourna soudainement sur elle-même au brame d'un cerf au loin. La fièvre montait, sans aucun doute, la petite demoiselle pouvait le sentir au travers de ses pensées floues qui tournaient et tournaient et tournaient encore, avec le délicat souvenir d'une danseuse étoile en verre dansant dans une boîte de musique en vieux bois gravée de myosotis.

Continuant à tituber sans arriver à mettre de l'ordre dans sa tête envahie de coton, Mei commença à marcher d'un côté comme elle l'aurait fait d'un autre, sans choix précis et surtout sans but, voir peut-être même sans s'en rendre compte. Des survivants, des gens avec qui elle était, peut-être ? Elle ne savait plus, et à force d'y réfléchir, un mal de tête commençait à faire bourdonner ses oreilles aussi sûrement que les chants des oiseaux qui commençaient à s'éveiller, aussi matinaux que son propre cauchemar. Ou se trouvait le soleil ? A choisir, mieux valait agir comme Icare, quitte à risquer sa vie pour trouver la plus belle chose au monde. Mais il était encore bien trop tôt, et si de brefs rayons venaient frôler le sol terreux avec insolence, il était encore bien loin de faire clair dans cette forêt inconnue. Etait-ce là la fin ?
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